Pourquoi adapter l’alimentation de son cheval en automne ?

À l’automne et à l’approche de l’hiver, l’herbe est de moins bonne qualité. Et bien que le cheval soit également nourri au foin, certains éléments fournis lors des belles saisons se font plus rares. En effet, le fourrage, même s’il est très bon, perd, durant le séchage, de nombreux bénéfices de l’herbe.

S’il ne peut trouver dans son alimentation naturelle les nutriments qui lui sont indispensables, il est en conséquence vital de les lui donner.

Afin de compléter son cheval, il est nécessaire de lui apporter :

• Des vitamines (hydrosolubles et liposolubles) ;
• Des minéraux ;
• Des oligo-éléments.

Les vitamines

Les vitamines peuvent être soit liposolubles soit hydrosolubles, et sont surtout essentielles à la bonne santé de tous les équidés.

Parmi les vitamines liposolubles les plus importantes, on retrouve la vitamine A, permettant entre autres la croissance de l’animal, ou encore la vitamine D, qui joue un rôle fondamental dans le maintien du squelette.

Concernant les hydrosolubles, on peut noter la vitamine B, elle aussi indispensable à la croissance du poulain, ainsi que la vitamine C, participant au métabolisme.

Les minéraux

Les minéraux jouent également un rôle majeur dans la santé du cheval. Ils participent au maintien osseux, au fonctionnement musculaire, ou encore, comme c’est le cas pour le sodium, ont une action au cœur même des cellules de son organisme.

Aussi, une carence peut avoir des répercussions considérables chez l’animal et il est important d’y être vigilant.

Cas particulier du sodium

Le sodium est l’un des minéraux essentiels au cheval. Ce dernier est en effet incapable de le synthétiser et donc doit impérativement en trouver dans son alimentation ou dans son environnement. C’est la raison pour laquelle il est fortement recommandé de laisser à disposition du sel à son compagnon : c’est l’une des meilleures sources de sodium pour lui.

À l’automne, le cheval tend à perdre son poil d’été, et à prendre du pelage un peu plus épais, le froid hivernal approchant. Aussi, il aura plus tendance à transpirer. Or, le sodium se perd principalement dans les urines et dans la sueur de l’animal. Donc plus il transpire facilement, plus il perd du sodium et donc plus il est indispensable de lui en procurer.

Lui laisser une pierre à sel est préconisé tout au long de l’année, et d’autant plus durant cette saison.

Les oligo-éléments

Les oligo-éléments sont souvent en plus faible quantité dans l’organisme que les minéraux. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas essentiels au bien-être du cheval, bien au contraire.

Divers et variés, on compte parmi les oligo-éléments les plus importants le fer, l’iode ou encore le cobalt chez le cheval. Pour chacun, ils peuvent être trouvés dans l’alimentation naturelle. Cependant selon la région ou encore la période de l’année, leur quantité peut être amenée à fluctuer considérablement ce qui peut entrainer des manques pour l’équidé.

Le cas particulier du fer

Lorsqu’on parle de carence en fer, on pense toujours à l’anémie. En effet, cet oligo-élément joue un rôle important dans la formation des cellules sanguines, dont les globules rouges. Un manque de fer serait par exemple une cause majeure d’une baisse du taux d’hémoglobine.

Or, ce n’est pas systématiquement corrélé, car le risque de carence en fer est plutôt faible chez le cheval, cet oligo-élément étant présent y compris dans le foin, ainsi que dans l’eau de boisson.

Quels apports choisir ?

Pour fournir à son cheval les nutriments indispensables à son bien-être, plusieurs options s’offrent à vous.

Tout d’abord, il est primordial d’adapter l’alimentation de votre animal à la saison. En plus de l’herbe résiduelle présente, il nécessitera sans doute un complément de foin important. Ses besoins peuvent être plus forts à l’approche de l’hiver, et il est fort peu recommandé de lui faire perdre de l’état avant qu’arrive le froid.

Par ailleurs, il est possible aussi de lui donner des compléments comme des céréales ou encore des granulés, si tant est qu’il n’en ait pas déjà. D’ailleurs, sur certaines périodes, et notamment à l’automne, une cure de complément minéralo-vitaminique (CMV) peut être intéressante pour lui.

Enfin, pensez à lui laisser à disposition une pierre à sel.

Le cheval et les carences

Les risques de carences sont relativement rares pour les équidés ayant un mode de vie naturel : s’ils bénéficient de grands espaces, d’herbe voire de foin, d’une eau fraiche et propre, ils parviennent souvent à trouver une partie des vitamines et minéraux dont ils ont besoin dans leur environnement.

Cependant la vie aux côtés de l’Homme contraint l’animal à vivre dans des lieux moins diversifiés, aussi il est plus enclin à souffrir de carences, ou au moins, il est impératif de compléter son alimentation correctement pour éviter qu’il n’en pâtisse.

Les conséquences des carences chez le cheval

Bien sûr, les carences en vitamines, en oligo-éléments ou en minéraux peuvent avoir de lourdes répercussions sur la santé du cheval et de nombreuses pathologies peuvent y être corrélées comme:

• Un retard de croissance,
• Un système immunitaire peu performant ;
• Des problèmes de contraction musculaire ;
• Une infertilité…

Il est donc essentiel de veiller à ce que votre cheval ne manque de rien, et notamment à l’automne, qui est une saison cruciale pour lui.

Quels chevaux sont concernés directement ?

S’il est primordial de s’assurer du bien-être et du maintien de la santé de son compagnon, quel qu’il soit, il est vrai que certains individus devront faire l’objet de soins et d’attentions plus conséquentes.

C’est par exemple le cas des équidés de sport, qui ont des besoins importants et spécifiques. C’est aussi le cas des jeunes chevaux en croissance et des juments gestantes. D’ailleurs, une jument pleine en carences n’apportera pas certains éléments essentiels à son poulain, qui peut naitre avec des carences lui-même. Enfin, les chevaux âgés sont également plus susceptibles de devoir être complémentés.

Quoiqu’il en soit, n’hésitez pas à demander l’avis de votre vétérinaire au préalable.

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