Le diabète sucré du chien
Votre chien se met à boire et à uriner plus qu’à l’habitude, sans raison particulière. Il a une haleine, senteur de pomme de reinette et son urine est dense ? Il faut rapidement consulter, car le diabète sucré est sans doute là !
Que pouvez-vous observer ?
Votre compagnon mange et boit beaucoup. Il urine aussi par conséquent davantage. Le signe qui ne trompe pas est la présence de sucre dans les urines : l’excès de glucose dans le sang est en effet excrété par les reins. Seul votre vétérinaire est en mesure de le détecter grâce à une simple bandelette urinaire. A long terme (entre 6 et 18 mois), les yeux se voilent avec une teinte grisâtre signant une cataracte. Cette complication est d’autant plus rapide que l’animal est âgé. Des problèmes de cicatrisation et de démangeaisons surviennent aussi. Les infections bactériennes (essentiellement des cystites), des excès de graisse dans le sang apparaissent. La graisse peut s’accumuler dans le foie et dans le rein, gênant leur fonctionnement. Le diabète est mortel s’il n’est pas contrôlé : dans les cas graves, l’animal vomit, prend une respiration ample et lente, se déshydrate, voit son rythme cardiaque s’accélérer et son pouls s’effondrer. Il peut tomber dans le coma et c’est la fin …
Que se passe-t-il ?
Le diabète sucré est une maladie qui résulte de l’incapacité à contrôler le niveau de glucose dans le sang (glycémie). Ce contrôle très précis est effectué grâce à une hormone clé de l’organisme, l’insuline fabriquée par le pancréas (petite glande digestive située prés de l’estomac et qui secrète aussi les enzymes digestives). On classe les diabètes en 3 catégories :
Le diabète de type 1 : le pancréas ne sécrète alors pas du tout d’insuline. L’animal est alors souvent tout jeune et maigre.
Le diabète de type 2 : les tissus qui stockent les réserves de glucose (foie et muscles) ne sont plus sensibles à l’insuline qui circule dans le sang. L’animal est alors souvent très gras.
Le diabète de type 3 : le pancréas, malade, ne sécrète pas assez d’insuline. L’animal est alors maigre car il ne digère pas bien du tout.
A quelle fréquence et quels sont les facteurs de risques ?
Le diabète de type 1 (dit juvénile) est très rare. On n’en parlera donc pas ici.
Le diabète de type 3 (dit maigre) est très fréquent chez le chien (80% de cas) : l’âge sensible est de 6 à 10 ans. Il se produit surtout chez les femelles (2 à 3 fois plus fréquent chez les chiennes). Les races les plus atteintes sont les caniches, les cockers, les carlins, les pinschers, les teckels. Certains médicaments, comme les contraceptifs, les corticoïdes peuvent favoriser l’apparition du déséquilibre (parfois lors de la gestation). Une maladie du pancréas peut aussi être à l’origine du problème. Le diabète apparait alors en fait de nombreux mois avant les signes de mauvaise digestion.
Chez le chat, c’est le diabète gras (type 2) qui prévaut très largement. L’animal est âgé de plus de 7 ans, avec des antécédents de surcharge pondérale et de sédentarité (comme chez l’homme, l’obésité est un facteur de risque majeur). Les mâles castrés sont 2 fois plus affectés que les chattes stérilisées. Un signe caractéristique chez le chat est la plantigradie (l’animal marche sur ses talons de pattes arrières). Le traitement Seul votre vétérinaire est à même de diagnostiquer précisément le mécanisme qui génère le déséquilibre et de sélectionner le protocole thérapeutique. Dans le cas ou l’insuline manque (cas du chien avec le diabète maigre), le principe est d’en administrer la dose requise pour réduire la glycémie à un niveau constant, sans provoquer de chute trop brutale (ce qui serait tout aussi nuisible à la santé de votre compagnon, voire fatal !). Il faut donc, avec patience et en collaboration étroite avec votre vétérinaire, trouver le bon équilibre : la dose et le rythme d’administration adéquats.
Dans la grande majorité des cas, deux injections quotidiennes d’insuline permettent de contrôler le diabète. Il faut espacer les 2 ou 3 repas quotidiens le plus possible en les distribuant à un rythme fixe et en se conformant à l’aliment recommandé par votre vétérinaire : les niveaux d’amidon (qui est digéré en glucose) et d’appétence doivent être constants. En fonction de l’aliment et du type d’insuline qu’il vous prescrira, vous devrez idéalement injecter de 2 à 6 heures avant les repas. Il est toutefois possible de nourrir votre compagnon juste après car c’est plus pratique pour tout surveiller. S’il boude son aliment, il faudra réduire les doses injectées.
Dans le cas du diabète félin (de type 2), pour lequel les tissus ne réagissent pas à l’insuline présente, il faut avoir recours à des médicaments qui diminuent la glycémie (comme certains sulfamides). Il faut surtout remédier à l’obésité sous jacente (régime modéré en graisses et riche en protéines avec une restriction calorique : voir mémo Husse sur l’obésité). Il faut préférer un aliment riche en fibres et en amidon à assimilation lente (plutôt orge et maïs que riz) pour diminuer les pics de glycémie qui se produisent 90 mn après les repas. Ne vous découragez surtout pas car avec l’habitude, vous et votre ami de toujours, trouverez la complicité dans cette épreuve. Faites confiance aux experts de Husse pour vous conseiller et vous rendre la vie heureuse au quotidien avec votre compagnon ! Pour son bien-être et sa santé !
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